
Le président américain Barack Obama est arrivé ce mardi 25.03.2014 à Bruxelles pour sa première visite - limitée à moins de 24 heures - en Belgique au cours de laquelle il s'est rendu au cimetière militaire américain de la première Guerre mondiale à Waregem, a participé à un sommet avec l'Union européenne et a prononcé le seul discours de sa tournée européenne, consacré aux relations transatlantiques.

Le convoi présidentiel n'a pas traîné puisque le président Obama est arrivé devant The Hotel ce mardi 25 mars à 21h55. Le véhicule du président américain Barack Obama a été très brièvement aperçu devant The Hotel. La voiture, surnommée The Beast, a toutefois immédiatement emprunté un parking souterrain de l'hôtel, encadrée par une escorte composée de nombreux véhicules. Le public présent aux environs depuis 19h00 pour tenter d'apercevoir le président n'a cependant pas pu le voir, ce qui a provoqué une certaine déception parmi les badauds. Nombreux sont ceux qui sont restés sur place, espérant encore apercevoir le président américain. L'avion présidentiel, un Boeing 747 modifié dont l'indicatif radio est "Air Force One", s'était posé vers 21h15 à l'aéroport de Bruxelles-National en provenance des Pays-Bas, où Mr. Obama a participé durant deux jours au 3ème sommet sur la sécurité nucléaire (NSS). Le locataire de la Maison Blanche a été accueilli à sa descente par le roi Philippe et le Premier ministre Elio Di Rupo. Le président s'est rendu ce mercredi 26 mars 2014 au cimetière militaire américain Flanders Field de Waregem - le seul du genre en Belgique à abriter des tombes de soldats américains tués lors de la première Guerre mondiale -, où il a déposé une gerbe et s'est entretenu avec le roi Philippe et Mr. Di Rupo durant le volet bilatéral de sa visite, au départ axée sur un (rare) sommet UE-Etats-Unis.
75 minutes
"Ce fut un moment fort dans les relations entre les Etats-Unis et la Belgique", avec la présence des deux chefs d'Etat en cette année de commémoration du début de la première Guerre mondiale, a souligné un responsable belge sous le couvert de l'anonymat. Mr. Obama a rejoint ensuite Bruxelles pour un sommet UE-Etats-Unis réduit à 75 minutes en compagnie des présidents du Conseil européen et de la Commission, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso. Il a également rencontré le secrétaire général de l'OTAN. (CB)


Barack Obama se recueille au cimetière américain de Waregem, en présence de Roi Philippe et du Premier Ministre Elio Di Rupo.
Allocution du Premier Ministre Belge : Elio DI RUPO
Tribute to the soldiers who fell on Belgian soil during the First World War
Waregem, 26th of March, 2014
President Obama,
Your Majesty,
Ladies and Gentlemen,
We are gathered today to remember.
To remember the millions of soldiers and civilians who died during the First World War, in Belgium and in the rest of Europe.
And here in Waregem, to especially remember the Americans who lost their lives in our cities and our countryside.
On behalf of Belgium, I wish to honour their memory, and thank them and their families for their terrible sacrifice.
A sacrifice that will remain a part of our History and will always have a place in the hearts of the Belgian and American people.
We will never forget.
Mister President,
Your Majesty,
The ties between Belgium and the United States are very strong.
I have said this before and I'm saying it again today, in the presence of President Obama :
We, the Belgian and the American people, share and cherish the same values of freedom, democracy and progress.
We have fought long and hard to obtain them.
And we must work hard every day to keep them alive. These values are our most precious gift to our young people and future generations.
Therefore we have to continue to draw lessons from the terrible war that started 100 years ago.
And, above all, we have to prevent new conflicts.
Those who ignore the past are taking the risk to re-live it.
Each step to reconcile people is a step away from war.
Each step to open up our hearts and minds is a step towards peace.
Mister President,
Your Majesty,
Ladies and Gentlemen,
The American sons who fell on our soil are our sons.
I promise you, Mister President, that we will always keep their memory alive.
At the same time, we will never forget our Second World War liberators.
They as well were examples of courage.
We are determined to ensure the triumph of peace, democracy and human rights.
We are determined to ensure the integrity of frontiers and the respect of international law.
Here next to these graves, we make a solemn commitment to continue our efforts to promote peace and solidarity amongst peoples.
Mister President,
Your Majesty,
The guns fell silent a long time ago, as did the voices of the fallen soldiers.
But their example will always continue to inspire us.
Thank you.

Après avoir rendu hommage à ses compatriotes tombés sur le sol belge, le président américain a rejoint le quartier européen où il a été accueilli par Herman Van Rompuy, président du conseil européen et José Manuel Barroso, président de la commission européenne. Il a ensuite rencontré le secrétaire générale de l'Otan, le Danois Anders Fogh Rasmussen. (CB)
Le président américain Barack Obama a déclaré mercredi, à l'issue du sommet UE / Etats-Unis, que le monde était "plus sûr et plus juste quand l'Europe et les Etats-Unis sont solidaires".
"Les Etats-Unis et l'Europe sont unis" dans la crise ukrainienne et "la Russie est seule", a ajouté Barack Obama au cours de la conférence de presse.

"Bonsoir" en anglais, en flamand, et en anglais, voilà comment le président Barack Obama a commencé son discours tant attendu dans la grande salle du palais des Beaux Arts de Bruxelles. "C'est simple d'aimer un pays qui est célèbre pour son chocolat et pour ses bières", a-t-il poursuivi après avoir salué nos souverains, notre Premier ministre et le peuple belge.
Barack Obama est ensuite revenu sur les différents conflits qui ont sévi en Europe avant de revenir sur les alliances Europe-Etats-Unis. Et le président américain d'affirmer que rien n'est jamais acquis. Occasion pour lui de faire la transition avec le conflit ukrainien.
La Russie remet une trêve en question
"Le leadership russe remet en question une trêve qui allait de soi", a-t-il lancé. "Au 21ème siècle, les frontières de l'Europe ne peuvent pas être redessinées par la force. Le droit international importe. Les peuples, les nations doivent pouvoir prendre leurs propres décisions sur leur avenir".
"Pour être honnête, si nous définissons nos intérêts de manière étroite, si nous appliquons un calcul froid, nous pourrions décider de détourner le regard, notre économie n'est pas fortement intégrée avec celle de l'Ukraine. Nos populations aux Etats-Unis ne sont pas menacées par l'invasion de la Crimée. Nos propres frontières ne sont pas menacées par l'annexation russe. Mais ce type d'indifférence, ce type de froideur ignorerait les leçons qui ont été écrites dans les frontières de ce continent".
"J'ai confiance"
"Nous ne pouvons pas savoir avec certitude ce que les jours qui viennent réservent à l'Ukraine mais j'ai confiance", a ajouté le président américain avec une touche d'optimisme. "En fin de compte ces voix en faveur de la dignité humaine, de l'opportunité individuelle, de l'état de droit, ces voix triompheront".
Barack Obama a appelé à "condamner la Russie". "Non pas parce que nous essayons de l'écarter", a-t-il précisé. "Mais tout simplement parce que les principes qui ont été si importants pour l'Europe et pour le Monde doivent être encore honorés".
La président américain a également tenu à remercier ses partenaires européens pour avoir pris des mesures contre la Russie, ces derniers jours. "Ensemble, nous l'avons isolée, nous l'avons écartée du G8. Ensemble nous imposons des coups à la Russie grâce à des sanctions qui vont avoir un impact sur la Russie et ceux qui sont responsables des actes de la Russie. Et si le gouvernement russe continue sur cette voie, ensemble nous ferons en sorte que cet isolement de la Russie se poursuive", a-t-il menacé en rappelant son soutien à l'Ukraine.
Pas de Guerre froide
Barack Obama a toutefois tenu à souligner qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle "Guerre Froide" et affirmé que la Crimée ne serait pas libérée de façon militaire. "Pendant cette crise, nous continuerons à mettre la pression sur la Russie tout en laissant la porte ouverte à la diplomatie".
"De quel type de monde voulons-nous et qu'allons-nous laisser derrière nous? Je pense que si nous défendons fermement nos principes, c'est l'espoir qui triomphera de la haine et la liberté qui triomphera de la tyrannie". C'est par ce message d'espoir que Barack Obama a conclu son discours avant de quitter la scène du palais des Beaux-Arts de Bruxelles sous les acclamations du public qui lui a accordé une standing ovation.
Le Roi Philippe et la Reine Mathilde se sont également levés pour l'acclamer.
Ce discours en présence des souverains a été présenté devant 2000 personnes triées sur le volet, c'est donc un honneur d'avoir pu y être...

Le marathon de 24 heures en Belgique s'achève, mais ce n'est qu'un au revoir, en effet Barack Obama sera de retour sur le sol belge dès le mois de juin pour un sommet du G7, donc sans la Russie.

Lise, Posté le dimanche 06 avril 2014 09:20
Oui, un grand homme !